Rejets polluants d’Altéo

Rejets polluants : en juillet 2018, le Tribunal Administratif de Marseille a imposé à ALTEO la mise aux normes, d’ici fin 2019, de son rejet liquide envoyé par 300 mètres de fond en Méditerranée.

Malgré un appel d’ALTEO pour augmenter ce délai, cette décision est demeurée inchangée.

Pointant du doigt le manque d’évaluation de l’impact total d’ALTEO, le juge avait ordonné la réalisation d’une étude d’impact complémentaire sur les effets cumulés de l’usine d’alumines, du rejet liquide en mer et du stockage de résidus de bauxite sur le site de Mange-Garri : ce complément d’étude est aujourd’hui soumis à enquête publique.

France Nature Environnement, FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur et FNE Bouches-du-Rhône ont ainsi travaillé de concert pour construire leur avis : au vu des multiples enjeux de l’usine, il a été choisi d’établir des observations plus larges que le spectre de l’enquête publique et dont vous trouvez le détail ci-dessous.

Ainsi, prenant acte des progrès réalisés, nous demandons :

Pour les effluents liquides :  

  • Respecter fin 2019, l’arrêté ministériel du 2 février 1998 (actuellement, une dérogation permet à l’industriel de dépasser les normes de rejets en mer pour plusieurs paramètres)
  • Trouver une solution technique pour recycler l’eau dans son propre process
  • Surveiller l’évolution des hydrotalcites dans la fosse de la Cassidaigne

Pour les « solides » (site de Mange-Garri) :

  • La mise en œuvre de toutes les dispositions définies par l’arrêté préfectoral du 14 mars 2019 concernant les eaux de ruissellement et plus particulièrement l’étanchement du bassin de stockage n° 7 qui recueille les eaux de pluie avant leur renvoi vers l’usine pour réutilisation
  • La prise en compte de toutes les dispositions nécessaires pour limiter les envols, notamment en cas de vents violents
  • La renaturation du site
  • La prise en compte de toutes les demandes exprimées par les riverains concernant les nuisances liées aux sites de Gardanne et de Mange-Garri ;
  • La mise en sécurité de l’ensemble du site grâce à un système de clôtures ;
  • Sous réserve d’une maîtrise technique suffisante, la valorisation de la Bauxaline.

Pour plus de détails retrouver l’article ici !