Le GRAINE aux côtés de la DREAL parmi les têtes de réseaux associatifs
Le 6 novembre 2024, le GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur a participé activement à la journée de la DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur, organisée au technopôle de l’environnement de l’Arbois à Aix-en-Provence avec l’appui logistique du GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cet événement, centré sur la planification écologique en région Sud, a rassemblé 85 professionnels du secteur public, privé et associatif.
Après un mot de bienvenue de Jean-Roch Langlade, Chef du service connaissance aménagement durable et évaluation de la DREAL, la journée a commencé par une table ronde animée par le journaliste Yves Blisson du média MProvence avec :
- Muriel Joer Le Corre, Secrétaire générale de la COP Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Sophie Le Garrec, Cheffe de l’unité air, climat, transition énergétique à la DREAL
- Frédérique Gerbeaud-Maulin, Directrice adjointe de l’Office français de la biodiversité (OFB) PACA-Corse
- Yohann Pamelle, Directeur du projet Plan Climat pour la Région Sud
- Dominique Raulin, Président de la Commission Développement soutenable du CESER
- Eric Bruchet, Vice-Président Biodiversité et Environnement du cluster EA éco-entreprises
Muriel Joer Le Corre a commencé par rassurer l’assistance après le remaniement de Gouvernement. Le secrétaire général à la Planification écologique, Antoine Peillon, est toujours rattaché directement au premier ministre ; le cap est donc maintenu. Elle a ensuite souligné la forte mobilisation des citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui ont répondu massivement à la consultation citoyenne lancée par la Région Sud de mi-juillet à fin septembre : 4 171 répondants (contre environ 2 000 dans les autres régions). Des citoyens éclairés et inquiets d’après l’analyse des réponses. Ces résultats nourriront les échanges à l’occasion de la 2e COP régionale pour la territorialisation de la planification écologique le mercredi 11 décembre 2024 à l’Hôtel de Région à Marseille.
Les collectivités locales y joueront un rôle essentiel, comme l’a souligné Sophie Le Garrec en citant les 52 Plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) lancés à ce jour dans la région. Une région où les principaux émetteurs de gaz à effet de serre sont l’industrie, les transports et le bâtiment.
Les associations, portant la voix des citoyens, seront également incontournables dans les défis futurs. Au nom de la Région Sud, Yohann Pamelle a remercié le travail des associations, notamment lorsque celles-ci se portent partie civile dans des cas d’atteintes à l’environnement « car il faut avoir les reins solides ». Il compte aussi sur le travail des associations de terrain pour toucher les citoyens éloignés des préoccupations environnementales. Une tâche bien difficile mais « on n’y arrivera pas sans eux », a-t-il souligné. Dans cet objectif, il a félicité les associations pour leur animation des 130 Aires Éducatives (terrestres ou marines) auprès des élèves de la région, ou encore des Atlas de la Biodiversité Communale (ABC), deux dispositifs soutenus par l’Office français de la biodiversité (OFB).
Représentant le secteur privé, Eric Bruchet a lancé un appel à la formation « car il y a une réelle demande de recrutement des entreprises de l’environnement ». D’autant qu’il remarque un vrai manque de connaissance parmi les techniciens des collectivités à en voir les nombreux cahiers des charges copiés-collés, retardant ainsi l’élaboration des documents d’urbanisme.
Jouant son rôle de poil à gratter, Dominique Raulin a remarqué que des freins majeurs viennent de la mauvaise volonté de certains élus, essayant de contourner les réglementations comme la loi ZAN (Zéro artificialisation nette). Et même quand celles-ci sont respectées, il regrette qu’ « en France, on a la fâcheuse tendance à considérer les lois comme un objectif alors que c’est un minimum ! ». Pour lui, « l’Éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) doit se faire autant auprès des adultes que des enfants car les enfants ne deviendront des décideurs que dans 30 ans ».
D’où l’importance de créer et de mettre en œuvre des outils inspirés des sciences sociales en matière de changement de comportement, a fait remarquer un participant représentant les AMAP de Provence. C’est précisément ce à quoi s’emploie le GRAINE PACA en partenariat avec la DREAL et la Région. Région qui fera d’ailleurs intervenir le sociologue Erwan Lecoeur sur ce sujet lors de la COP régionale le 11 décembre.
Des ateliers de co-construction pour renforcer les partenariats
L’après-midi a été consacré à trois ateliers animés par les têtes de réseaux associatifs : le GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur, ECO-Lab Environnement, FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur, Educ’Alpes, le pôle d’Initiatives Pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale (InPACT) Provence-Alpes-Côte d’Azur et la CORAC (Commission Régionale des Associations de Chantiers internationaux de bénévoles). Ces ateliers ont permis de dégager des pistes concrètes pour :
- Tisser des liens entre associations et entreprises :
Animé par Natacha SIRE (ECO-Lab Environnement) et Annabel WALKER (GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur), cet atelier a mis en exergue les opportunités de synergie pour intégrer les enjeux écologiques dans les stratégies d’entreprise.
Témoins : Olivier BRET (CEC Méditerranée – Convention des Entreprises pour le Climat) et Cristina CASIAN (EA éco-entreprises).
> Lire le compte-rendu d’atelier - Optimiser la collaboration entre associations et collectivités :
Avec Hélène BAILLIET (CORAC) et Nathalie CHAUDON (FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur) comme animatrices, cet atelier a exploré les leviers pour mieux intégrer les initiatives associatives dans les projets des collectivités locales, avec des témoignages de Audrey D’HEILLY (Communauté de Communes Sisteronais-Buëch) et Daniel LE BLAY (Commune de Mouans-Sartoux). - Accroître la participation citoyenne à travers les associations :
Animé par Clément GARNIER (Paniers Marseillais – Pôle InPACT Provence-Alpes-Côte d’Azur) et co-préparé par Isabelle ROUX (Educ’Alpes), cet atelier a abordé les stratégies de mobilisation des citoyens pour renforcer la participation à des projets environnementaux locaux, avec les témoignages de Mylène MAUREL (Terre de Liens) et Françoise LESCOCHE (LPO Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Perspectives et collaborations futures
Cette journée a été un moment clé pour favoriser l’échange d’expertise et la co-construction de solutions concrètes face aux défis de la transition écologique. Le GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur tient à saluer la qualité des échanges et la diversité des points de vue exprimés. La collaboration entre les différents acteurs – associatifs, institutionnels, entreprises – est en effet un impératif pour réussir la transition vers une société plus durable.
Mention spéciale pour Manon Allo, du Service Connaissance, Aménagement Durable, Évaluation de l’Unité Dialogue. Environnemental et Ressources de la DREAL pour l’organisation de cette journée enrichissante.