Retour sur l’AG 2025 du GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur
Chaque année, le GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur invite l’ensemble de ses adhérent·es et partenaires à se réunir lors de son Assemblée Générale annuelle. Ce temps fort du réseau permet de revenir sur les actions phares de l’année écoulée et d’échanger autour des perspectives à venir. En 2025, l’assemblée générale du GRAINE Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’est tenue le 23 avril dans le Var, au Jardin des oliviers, site magnifique mis gracieusement à disposition par la Ville de Sanary-sur-mer que nous remercions chaleureusement.
25 personnes ont participé à l’événement dont 16 votants et 7 personnes ont donné pouvoirs.
Les structures adhérentes présentes étaient : Chercheurs en herbe, Colinéo, E4, Eco-Lab’ Environnement, Ecopolénergie, France nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur, Le CIETM, Le Loubatas, Le Naturoscope, Les Petits Débrouillards Provence-Alpes-Côte d’Azur, L’URCPIE, Méditerranée 2000, Planète Sciences Méditerranée, S’ PECE, Terre de Vie et de Nature 83, Volubilis.
Étaient représentées : ADEE, ALTE, ARPCV, Gap Sciences Animation 05, Les Jardins du Colibri, UP Ventoux – Naturoptère.
Cet évènement s’est organisé en deux temps:
1- Un temps statutaire
Présentation du Rapport moral
Présentation et vote du bilan comptable et du compte de résultats au 31/12/2024
Présentation et vote du Rapport d’activité 2024 et prévisionnel
Élection du nouveau conseil d’administration
Élément à consulter : le procès verbal de l’AG.









2- Un temps de réflexion commune
L’assemblée générale du GRAINE Provence-Alpes-Côte d’Azur a été suivie d’un atelier consacré au plaidoyer animé en visio par Renaud Fossard, directeur de l’association Communication et Démocratie. Les discussions ont porté sur la définition du plaidoyer, les différentes approches et niveaux d’influence, ainsi que sur l’importance de la communication et des relations avec les décideurs. Les participants ont a également abordé des questions spécifiques liées au financement des associations d’éducation à l’environnement et a envisagé des stratégies pour renforcer leur position et leur impact.
L’objectif est de créer une culture commune autour du plaidoyer, une démarche que le GRAINE a poursuivi cette année grâce au Dispositif local d’accompagnement qui a abouti à la rédaction co-construite de son Projet associatif officiel.
Plaidoyer vs lobbying : asymétrie de moyens
Renaud Fossard a souligné la confusion entourant les termes « plaidoyer » et « lobbying », même parmi les acteurs du secteur. Il a proposé une définition basée sur la nature de l’acteur, les méthodes utilisées et l’asymétrie de moyens. Ainsi, le plaidoyer est généralement mené par des associations à but non lucratif qui défendent des causes, tandis que le lobbying est mené par des entreprises à but lucratif qui défendent leurs intérêts particuliers. L’expert a également souligné les différences dans les méthodes utilisées, les associations tendant à être transparentes et les entreprises pratiquant souvent l’opacité. Enfin, il a mis en évidence l’asymétrie de moyens, les entreprises ayant des ressources financières considérablement supérieures aux associations.
Équilibre des relations
Les différents niveaux de plaidoyer vont du lobbying parlementaire à l’influence du débat public. Les étapes pour élaborer une stratégie de plaidoyer comprennent une cartographie des acteurs pour mieux comprendre leurs interactions, l’analyse du contexte temporel et la définition d’objectifs spécifiques.
Renaud Fossard a insisté sur l’importance de maintenir des relations cordiales avec les décideurs, même en cas de désaccord. Il souligne la nécessité de doser la pression exercée sans rompre le dialogue, tout en restant ferme sur le fond. Les participants ont souligné l’importance de l’empathie et de l’adaptation à l’interlocuteur. Le débat a porté également sur la distinction entre le fond politique et la forme des interactions, ainsi que sur l’importance de maintenir une image professionnelle.
Stratégies d’influence et communication
En ce qui concerne les stratégies d’influence pour les associations environnementales, l’importance de la légitimité et de la communication a été soulignée. Il est ainsi nécessaire de montrer la force du mouvement en compilant les données d’impact des adhérents du réseau via leurs actions.
Renaud Fossard a présenté des stratégies de communication, notamment le relais par les médias locaux, la rédaction de communiqués de presse efficaces, l’organisation d’événements publics et la publication de rapports ou de sondages. Il a souligné l’importance d’obtenir et de bien préparer les rendez-vous avec les décideurs, en étudiant leur profil et en maintenant une relation cordiale. Il a recommandé également de laisser une trace écrite lors des rencontres et d’assurer un suivi par e-mail pour maintenir le contact.
Financement et résilience
Afin de développer une résilience économique face aux coupes budgétaires des partenaires publics, il est recommandé de diversifier les sources de financement et de monétiser le travail bénévole.
Les participants suggèrent de se concentrer sur la manière de s’approprier et de diffuser les recommandations du CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) et du Mouvement Associatif sur le financement des associations. Ce sera donc l’objet d’un atelier animé par le GRAINE et Eco-Lab’Environnement lors de la journée des associations environnementales de la DREAL le 27 novembre prochain à Marseille.